De la difficulté de la règle, l’exemple de la route en France.

La sécurité routière comme reflet de nos comportements et de la prévention des risques en entreprises.

 

Peut-on dissocier les risques professionnels du risque routier / déplacements ?

A la faveur du changement annoncé de limitation de vitesse sur les routes secondaires au 1er juillet 2018, nous avons trouvé intéressant de proposer un questionnaire par le biais de notre blog et des réseaux sociaux.

Comme d’habitude, l’engagement des personnes pour y répondre n’est pas des plus forts. Vous pourrez constater que nous n’avions, pourtant, à aucun moment demandé une adresse mail. Chacun pouvait l’inscrire pour s’assurer de disposer de la note de synthèse.

 

La sécurité routière en entreprise est-ce un sujet ?

Si les grandes entreprises et quelques ETI en ont fait un sujet de prévention, dans la majorité des PME et TPE ce n’est pas un sujet évident malgré parfois une flotte importante de VL et, ou, de véhicule de chantier.

 

Nous étions dans un TPE de menuiserie il y a quelques semaines.

Constat simple : 7 employés = 7 véhicules utilitaires – Et quand nous évoquons les risques professionnels, nous abordons quelques machines fixes, les outillages électroportatifs, le travail en hauteur, …. Mais à aucun moment ne vient le risque routier.

Est-il banalisé ? fait-il partie de l’habitude ?

Quand nous en avons parlé cela ressemblait à une évidence. Cela a est devenu, au fil des échanges, l’un des 3 risques majeurs pour les salariés d’après le dirigeant.

 

Le questionnaire

Aussi, nous étions très intéressés par vos points de vue et pratiques quotidiennes dans cette perspective de changement à court terme sur les routes secondaires.

Vous verrez que cette synthèse n’est sans doute pas représentative (il n’y a pas eu d’échantillonnage particulier, ni aucune recherche de représentativité des différentes populations : CSP / âges /… qui composent la France).

Nous avons sans doute une sur-représentativité de préventeurs ou tout du moins de personnes ayant une certaine sensibilité en prévention.

Certains enseignements de ce questionnaire justifient pleinement ce passage à 80km/h, d’autres le rendent plus difficile à comprendre.

Nous ne sommes pas exemplaires et nous sommes trop peu à n’avoir jamais perdu un point sur la route.

Pour illustrer ce difficile comportement voire cette schizophrénie ambiante : Récemment au détour d’une conversation… nous avons été sollicités par une ETI d’une taille respectable, l’une des personnes qui nous a reçus était le DRH. Les échanges ont été très positifs, le discours engagé, les objectifs ambitieux et, on nous promet une exemplarité sans faille de l’encadrement…. Quelques jours passent et nous échangeons, par téléphone avec le préventeur, sur l’éventuelle suite à donner. Et là, il nous dit que le DRH vient de perdre son dernier point et qu’il se fait conduire matin et soir pour les trajets domicile-travail et que côté exemplarité, il y a un vrai travail de fond dans son entreprise… ☹

La sécurité routière est, de notre point de vue, le reflet de l’engagement et des croyances de chacun en matière de prévention. On ne peut pas être inflexible dans l’environnement de travail et en même temps n’avoir plus de 3 ou 4 points sur son permis de conduire.

Si parmi les mesures de prévention souhaitées par les personnes ayant complété le questionnaire on trouve en tête le fait d’apprendre à partager la route : quelle route nous aidera à aller vers l’inter-vigilance ?

Cette synthèse relève un constat qui justifie pour partie cette évolution à 80km/h.

Et si quelqu’un vous klaxonne lorsque vous le doublez un peu trop vite, ce sera peut-être moi !

lien vers le fichier de synthèse.

LA SÉCURITÉ DES AUTRES COMMENCE LA OU MON COMPORTEMENT A RISQUE S’ARRÊTE.

Jérôme

 

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